Avant d’être un parc, le prieuré était une gravière
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Le parc du Prieuré est aujourd’hui un coin de nature de 30 hectares où les Montatairien·ne·s peuvent se ressourcer comme à la campagne. Il est difficile d’imaginer qu’avant son aménagement en 1999, sur les mêmes lieux, des locomotives acheminaient du sable et du gravier à destination de la région parisienne. Ce granulat a notamment servi à la fabrication de béton nécessaire à la construction du Stade de France.
Le projet d’un parc
La gravière est ouverte en 1990, exploitée par la société « Granulats de Picardie ». La Municipalité réfléchit simultanément au réaménagement futur de la carrière en projetant l’idée d’un parc nature en plein milieu urbain, dans le prolongement des berges du Thérain. Cette idée est suggérée afin de ne pas laisser de grand trou à l’issue de l’exploitation. C’est le paysagiste Jacques Coulon qui développera ce projet avec une coparticipation des villes de Montataire et de Thiverny, ainsi que l’implication actif des Martins pêcheurs pour l’activité pêche et la réalisation de l’étang.
D’après un documentaire publié en 2017 sur le compte Youtube de l’association Les Martins pêcheurs, deux locomotives comportant vingt wagons transportaient alors jusqu’à 1300 tonnes de sables et de graviers chargés en 4h pour ensuite être transférés jusqu’au Quai de Bercy.
À la place d’un camion toutes les deux minutes, le transport par voie ferrée constituait une alternative plus écologique que le transport routier qui aurait représenté un camion toutes les deux minutes.
Le développement de la faune et de la flore
Aujourd’hui, les badauds peuvent observer une biodiversité assez dense. On y rencontre des cygnes, des hérons, des martins-pêcheurs, des canards, des libellules et même le passage de chevreuils. Les Martins pêcheurs ont grandement participé à cette renaturation à travers le empoissement de l’étang dit de la Maladrerie d’une surface de 6 hectares. Une convention a même été signée avec la ville en 2004 pour développer l’activité pêche sur l’étang. On y trouve aujourd’hui des anguilles, des sandres, des brochetons, des blancs ou des carpeaux. Il s’agit en fait l’espèces
pêchées dans la partie nord de la France sélectionnées pour permettre un rempoissonnement équilibré.
Les Granulats de Picardie ont participé aux enrochements, aux plantations, à la tenue des berges. La Ville a mis en place quatre passerelles, des clôtures, des plantations et des cheminements divers à hauteur de 230 000€. Après l’achat de la gravière en 2003, la Ville est à ce jour le propriétaire du parc. Les parcelles boisées sont gérées par l’Office National des Forêts. Le Syndicat Intercommunal de la Vallée du Thérain (SIVT) intervient dans l’entretien des berges et des zones humides.
Le parc expliqué sur des panneaux
Des panneaux explicatifs ont été nouvellement installés dans le parc. En partenariat avec l’Agglomération Creil Sud Oise (ACSO), ce travail a permis de remplacer les anciens panneaux usés ne répondant pas aux exigences du label « Territoire engagé pour la nature ». Aux entrées, on peut dorénavant prendre connaissance du plan, des caractéristiques du parc, du parcours principal, de la position des places PMR… Deux pancartes portant sur la biodiversité permettent aux promeneuses et aux promeneurs de découvrir les espèces qui font du parc leur habitat naturel.
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